Ce que j'aime faire le plus en photographie, c'est observer les êtres humains dans leur environnement (ou observer des environnements marqués par la présence humaine), et tenter de saisir au vol, d'arrêter sur image des instants graphiquement intéressants, mais aussi signifiants, ou décisifs, pour reprendre le mot - devenu mot-clé - de Cartier-Bresson. Le but étant, autant que faire se peut, que la photo raconte une histoire, témoigne, et transforme peut-être, d'une façon ou d'une autre, celui qui la regarde, comme une oeuvre littéraire peut transformer le lecteur.
L'idéal, pour un photographe, est de recevoir une commande en forme de carte blanche... On lui donne la possibilité de s'approprier un sujet en le traitant de façon personnelle et originale, en apportant son angle d'approche, son analyse, son regard bien sûr. Il se l'approprie puis il le restitue en images : il donne à voir, et il donne à réfléchir sur la façon de voir. Au-delà de l'aspect documentaire du travail - qui est bien sûr essentiel - , le pari est gagné si les usagers ou habitués d'un lieu le voient différemment, et se voient différemment, après le passage du photographe...
Des extraits de quatre commandes sont présentés ici :
Petits lecteurs deviendront grands : la lecture et la petite enfance. Ville de Lisieux, 2006
Apprendre le génie : vie quotidienne à l'ESIGELEC. école d'ingénieurs, St Etienne du Rouvray, 2006
Rouen sur mer : le port, la vallée de la Seine, le littoral. Ville de Rouen, 2008